Une bonne nouvelle ?

Taille Minimale du Bar,Periode de Fermeture de la Pêche du Bar,etc...

Une bonne nouvelle ?

Messagede nonal » Jeu Nov 29, 2007 9:57 am

On continue dans les articles de presse :
Source "le Monde" http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 889,0.html

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C'est un tournant dans la politique de protection de la biodiversité en France : après avoir longtemps été oubliée, la mer est désormais une priorité.

A l'occasion du premier colloque national sur les aires marines protégées, organisé à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), du mardi 20 au jeudi 22 novembre, par le comité français de l'Union mondiale pour la nature (UICN), le gouvernement a dévoilé sa stratégie pour atteindre 10 % d'aires marines protégées, en 2012, dans les zones sous juridiction française, contre 0,19 % aujourd'hui.

La faune et la flore des océans sont menacées par les multiples activités humaines en mer. "Sur les 1 300 espèces marines dont l'état a été évalué par l'UICN, quatre cents sont menacées d'extinction", explique Christophe Lefebvre, spécialiste de la mer au comité français de l'UICN. Sont concernées la totalité des espèces d'albatros et la plupart des tortues marines, de nombreux dauphins, baleines, phoques ou requins, et une centaine d'espèces de poissons, décimées par la pêche commerciale.

INTERDIRE L'ACTIVITÉ HUMAINE

Pour tenter d'enrayer cette dégradation, la convention sur la diversité biologique des Nations unis recommande la constitution d'un réseau d'aires marines protégées couvrant au moins 10 % de la surface des océans d'ici 2012, en particulier dans les zones proches du littoral, où se concentre la biodiversité. Selon les scientifiques, toute activité humaine devrait être interdite dans ces zones. Seulement 0,6 % des espaces marins du globe est couvert aujourd'hui.

Pour atteindre l'objectif, la France, dont le domaine maritime est le deuxième au monde, derrière les Etats-Unis, mise sur un nouvel outil : le parc naturel marin. Le premier du genre a été créé cette année en mer d'Iroise, au large du Finistère, et une dizaine d'autres devrait suivre.

Des "priorités géographiques" ont été rendues publiques à Boulogne-sur-Mer. Malgré la richesse exceptionnelle de la biodiversité outre-mer, cette liste concerne pour l'instant la seule métropole. La création d'un parc est acquise sur la Côte vermeille, dans les Pyrénées-Orientales. Le bassin d'Arcachon, la zone regroupant les estuaires de la Gironde et les pertuis charentais, ainsi que la région des trois estuaires de la Somme, de l'Authie, et de la Canche, devraient suivre.

D'autres sites doivent faire l'objet d'études supplémentaires : le golfe normano-breton, le sud de la Bretagne et la Corse. "Tous ces sites comprennent les milieux naturels les plus féconds, les plus sensibles, les plus riches", explique Jérôme Bignon, député (UMP) de la Somme et président de l'Agence des aires marines protégées, établissement public, créé en 2007, pour mener ce travail.

L'activité humaine est importante dans ces zones : la pêche professionnelle mais aussi la pêche de plaisance, qui n'est pas contrôlée. Par exemple, quand 4 500 tonnes de bar sont pêchés chaque année par des professionnels, 5 000 tonnes le sont par des plaisanciers. Sans oublier la conchyliculture, l'exploitation des algues, le trafic maritime, les activités touristiques, la recherche d'hydrocarbures, les activités de l'armée... L'extraction de granulats pour la construction et l'implantation d'éoliennes sont en plein développement.

Le statut de parc naturel marin n'impose pas de règles a priori. Il permet de réunir tous les usagers de la mer et d'élaborer avec eux, en trois ans, un plan de gestion, qui peut comporter certaines interdictions d'accès, mais aussi des codes de bonne conduite, des mesures techniques plus respectueuses de l'environnement, etc. "Ce sont des espaces où l'on pensera et l'on agira différemment, et où tous les actes seront subordonnés aux objectifs de protection de la biodiversité", affirme Christian Barthot, du ministère de l'écologie.

Les associations de défense de l'environnement font pression pour la création d'un maximum de zones où les activités humaines seront interdites.

La réussite de chaque parc dépendra largement de l'implication des élus locaux et de la bonne ou mauvaise volonté des représentants des usagers. "Une fois le parc créé, le plus difficile reste à faire", reconnaît Geneviève Rousseau, directrice adjointe de l'Agence des aires marines protégées. Le risque est d'aboutir à des coquilles vides ou à un système à plusieurs vitesses.

"Pour obtenir une reconnaissance nationale et internationale, les parcs marins devront faire leurs preuves", affirme Sébastien Moncorps, président du comité français de l'UICN. Certaines décisions auront valeur de test, comme l'autorisation ou non d'un projet d'extraction de granulats dans le parc marin d'Iroise ou la création d'un terminal méthanier au Verdon-sur-Mer (Le Monde du 16 novembre), dans le futur parc de la Gironde.


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Ce qui peut être une bonne nouvelle en cache aussi une autre.
Les "plaisanciers" sont cette fois çi plus encore au rangs des accusés, car le tonnage que l'on nous prétait (4000 t / an) que nous contestons avec force, passe à 5000 T cette semaine :shock: et les pros ne sont "plus qu'à 4500 T", ce qui tend à dire aux lecteurs qui ne s'investissent pas dans notre activité mais qui ont un goût prononcé pour l'écologie en général, que nous détruisons plus que les pros, ce qui est faux !

:arrow: "L'étude" qui prétend que la pêche récréative génère un tonnage important est un concentré d'erreurs, la preuve en suivant ce lien

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Messagede Hippolyte » Jeu Nov 29, 2007 4:07 pm

Comparer des chiffres vraisemblablement surévalués à des chiffres manifestement sous-évalués est un procédé qui me révolte. Je renvoie, comme Nonal, au sujet qui à été ouvert à ce propos. J'y donne aujourd'hui des compléments d'information qui, vous le verrez, en disent long sur la manipulation dont est victime le grand public.
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Messagede Hippolyte » Sam Déc 01, 2007 4:28 pm

Après m'être encore une fois énervé à propos de cette comparaison complètement "pipée" entre les prélèvements des récréatifs et ceux des professionnels, pour ce qui concerne le bar, j'en viens au problème des aires marines protégées.

Comme le disent les représentants de l'Etat, le plus difficile n'est pas de créer des parcs naturels marins mais d'élaborer ensuite des plans de gestion adaptés, en collaboration avec les usagers de la mer. Et là, il y a du boulot pour mettre tout le monde d'accord ! Les associations de défense de l'environnement n'y vont pas par quatre chemins : elles demandent l'interdiction totale des activités humaines dans ces parcs.

Personnellement, à l'intérieur de ces parcs, je suis pour une activité humaine particulièrement respectueuse de l'environnement, c'est à dire basée sur une exploitation qui n'est pas susceptible d'altérer les écosystèmes naturels et qui, dans certains cas, peut même permettre qu'ils se régénèrent. Pour cela, on ne peut échapper à une réglementation contraignante. Voilà, en ce qui concerne la pêche, quelques mesures qui me semblent devoir s'imposer dans la plupart des aires marines protégées.

- Quotas et tailles minimales de capture pour toutes les espèces animales
- Interdiction de toute forme de pêche au filet, pour les professionnels comme pour les amateurs.
- Interdiction de toute forme de pêche en eau profonde (au-dessus de fonds situés à plus de 10 mètres), aux appâts naturels comme aux appâts artificiels.
- Interdiction de la pêche aux appâts naturels depuis le bord

Les deux dernières interdictions sont justifiées par le fait qu'une grande partie des poissons capturés en eau très profonde et/ou ayant engamé un appât naturel ne survit pas au relâcher, ce qui va à l'encontre d'un prélèvement limité dont l'impact peut être évalué.

On peut contester mes propositions. On peut aussi en faire d'autres. On peut aussi refuser de faire des propositions en attendant que d'autres décident pour nous… ou que toute activité humaine soit interdite dans ces aires protégées ! Dans tous les cas, cependant, je reste persuadé que la mise en place de ces aires marines protégées ne servira à rien si des mesures complémentaires, concernant notamment la pêche, ne sont pas prises pour l'ensemble du domaine marin.


Cordialement
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Messagede Hippolyte » Sam Déc 01, 2007 6:04 pm

Voici une copie d'une contribution individuelle qui avait été envoyée au forum du Grenelle de l'Environnement. Je suis particulièrement d'accord avec les deux dernières phrases de ce message. En effet, il ne faudrait pas que la création d'aires marines protégées détourne notre attention de tout ce qui se passe ailleurs.

"Vous avez évoqué la pêche parmi vos préoccupations, mais ferez vous appliquer une loi qui existe pour éviter un pillage méconnu du public ? Je veux parler du chalutage des petits fonds marins. Les chalutiers ont été poussés à se suréquiper pendant des années avec la complicité des organismes de financement, des administrations et de certaines tutelles scientifiques. Or, poussés à trouver du poisson même quand il se raréfiait, ceux-ci n’ont pas hésité à chaluter en deçà de la zone des trois milles. A tel point que sur certaines plages du golfe du Lion ils passent la nuit non loin des bouées des 250m ! ! ! Or ces fonds sont des nourriceries essentielles pour une grande quantité de jeunes poissons (les mêmes espèces qu’ils recherchent ensuite) mais aussi d’invertébrés (mollusques, crustacés,...), d’herbiers, etc. Tout cet habitat est détruit lors du chalutage. Les Affaires Maritimes le savent bien mais ferment les yeux ! Même si ce métier est difficile voire dangereux, ce ne doit pas être un prétexte à autoriser le pillage de notre patrimoine biologique dans cette phase cruciale qui est le stade de recrutement. Il faut que la pêche préserve les nourriceries côtières si l’on veut préserver la succession des générations chez les espèces marines, y compris beaucoup d’espèces du large dont les larves viennent sur ces petits fonds pour passer au stade juvénile. Pour une fois, cela ne coûte pas d’argent mais demande du courage ! Et le résultat écologique sera largement aussi important qu’une aire marine protégée par exemple."
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Messagede jaja29 » Dim Déc 16, 2007 9:23 pm

Hippolyte :
Comparer des chiffres vraisemblablement surévalués à des chiffres manifestement sous-évalués est un procédé qui me révolte


Enfin un moyen de comptage irréfutable !!!

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Un peu d'humour noir pour commencer la semaine :wink:
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