de SGSB » Mar Mai 13, 2008 9:24 pm
ouest france Bretagne
mercredi 23 avril 2008
Permis écarté pour la pêche en mer de loisir
Pour taquiner le bar ou gratter les bancs de palourdes, il faudra plutôt une déclaration attestant que l'on connaît ses devoirs.
Un permis payant pour les pêcheurs amateurs en mer ? La question n'est, semble-t-il, plus à l'ordre du jour. Sous l'égide du conseil supérieur de la navigation de plaisance, présidé par Gérard d'Aboville, les représentants de la pêche professionnelle et amateur, ainsi que les organisations environnementalistes, ont dégagé un consensus majoritaire pour une simple déclaration des pratiquants.
Celle-ci, gratuite et valable indéfiniment, attesterait que le pêcheur a bien pris connaissance de ses devoirs et de toutes les réglementations de préservation de la ressource. Le projet devra être validé au ministère de l'Écologie, par Jean-Louis Borloo.
Les pratiquants sont soulagés. Ouf, aussi, des fabricants et vendeurs d'articles de pêche, qui déclarent avoir observé une baisse de 30 % du chiffre d'affaire chez leurs collègues portugais depuis l'instauration du permis, en 2007.
L'argument développé par la Fédération nationale des pêcheurs plaisanciers a, semble-t-il, fait mouche : un permis à 60 €, comme au Portugal, serait amorti en quelques heures seulement par les ventes illégales d'un amateur marron (qualifié d'amateur « par défaut »).
Il frapperait surtout les pêcheurs occasionnels... Et avec eux l'industrie du tourisme.
Nageoire coupée
Mais pas question de ne rien faire. Parmi les propositions évoquées : l'obligation de couper au moins une nageoire du poisson d'amateur dès sa sortie de l'eau, pour que puissent être identifiées les ventes au noir ; lutter contre les ventes illégales en alourdissant les peines (confiscation du bateau ou de la voiture) ; interdire la pêche en période de reproduction et instaurer une taille minimum à respecter sur un plus grand nombre d'espèces ; limiter les captures pour les espèces en danger ; mieux informer le public sur la préservation des espèces et les règlements.
« Tout cela ferait l'objet d'une charte, annonce Jean Kiffer, le leader des plaisanciers qui a défendu le dossier pied à pied. Les Anglais aussi viennent d'abandonner l'idée d'un permis. »
En France, un permis avec examen ne resterait à l'ordre du jour que pour la chasse sous-marine, en regard de la dangerosité des arbalètes (comme le fusil à la chasse).
Raymond COSQUÉRIC
Amitiés halieutiques.
