
J’arrive sur un 1er spot, la mer est belle et une petite houle provoque un joli mouvement d’eau. Je reste bien en retrait du bord car cela bouge quand-même pas mal. Je commence à prospecter au leurre souple. Deuxième lancer, un toc caractéristique, je ferre et c’est pendu. Ce n’est pas gros du tout mais c’est encourageant. Je ramène un petit labrax de 36 cm qui va aussitôt rejoindre son élément. Rien d’autre à signaler sur ce poste, je me dirige vers une autre zone que j’aime bien. En arrivant sur place, l’eau est déjà un peu basse. De plus pas mal d’algues à la surface, pas évident à prospecter. Un peu déçu je m’applique mais RAS.
Je reprends la voiture pour aller dans une autre zone. C’est l’heure de casser la croûte, je mange bien au chaud dans la voiture. Une averse de grêle s’abat pendant mon repas, on est mieux à l’abri.
Le soleil ressort, j’ai le ventre bien plein, on va pouvoir se remettre à l’œuvre. Je rejoins un coin où j’ai pris un 56 cm il y a deux semaines. Le courant est bien établi à cet endroit et je monte un peu en grammage pour mieux contrôler mon action de pêche. Cela fait une demi-heure que je suis là, le soleil est ressorti et il fait meilleur mais pas de poisson en vue. Je lance plein Est, je laisse un peu couler, début de l’animation, toc : je ferre aussitôt. Cela ne bouge quasiment pas à l’impact, cela a l’air plus sérieux. Le poisson commence à opposer une résistance lourde. Puis d’un coup ma ligne se détend, j’ai un moment la crainte de l’avoir décroché. Je comprends que le fish vient de faire un rush vers le bord, dans ma direction, la bannière détendue le confirme bien. Je récupère rapidement et reprends contact avec mon adversaire. Là il met une grosse pression et le frein se met à chanter. J’ai quelques problèmes de réglage avec ce Symètre 4000 qui m’a rendu de bons et loyaux services, j’ajuste le réglage en direct. Le poisson se défend bien. Maintenant je perçois les premiers coups de tête, c’est bien un bar. Je pompe un peu pour le faire monter en surface et il apparaît à quelques mètres du bord. Je le trouve joli, le plus beau de ma saison assurément. Il est maintenant bien fatigué mais pas évident de le saisir avec le mouvement d’eau. Je profite d’une vague pour le poser en douceur sur la roche et m’en saisir. Merci monsieur Labrax, vous m’avez apporté un beau moment de bonheur. Je le mesure rapidement : 68 cm (d’après la courbe de croissance moyenne cela le situe vers les 3,2 kg, je pense qu’il était dans ces eaux là).
Une petite photo à côté de la canne.

Une tentative ratée d’autoportrait, tant pis je ne réessaie pas, je souhaite le remettre à l’eau.

Je prends le temps de le ré-oxygéner, je ne le libère qu’après plusieurs coups de tête impatients et il repart tranquillement vers les profondeurs.
Je me déplace plus à l’ouest, sur une pointe que j’aime bien, mais plus rien. 16h, il est temps de prendre le chemin du retour. Un bon bol d’air et une agréable session automnale
