Après une belle douille du bord samedi, madame me dit : je conduis Rémi à la gare, t'as une heure pour pêcher. Je balance vite fait tout le barda dans la voiture et j'attèle la remorque (c'est dingue comme j'arrive à faire mes bagages vite fait quand je suis motivé). Arrivé sur les lieux, y'a plus de place au parking (plein de voiture de pêcheurs à pied) je me gare donc assez loin de la mise à l'eau (vive le kayak et son chariot à roulettes !). La mer est basse, je me fraye donc un passage entre roches pour mettre enfin à l'eau. Pour gagner du temps j'embarque aussi le chariot. Arrivé sur zone je constate que la mer est très calme et que le force 4 n'est qu'un timide 2, tant mieux !
Arrivé sur zone, je remonte face au vent et débute ma 1ère dérive. 15 grammes suffisent amplement. Après 5 à 6 dérives, j'entre dans le chenal plus profond et boum-boum les coups de tête commencent à ma grande surprise. Merd*, je n'ai pas ferré, est-il bien accroché ? Les coups continuent et me rassurent. Je me dis qu'il doit être beau car la damiki plie et il arrive à immerger le scion sous le kayak. Je le remonte enfin et l'assure à l'épuisette : ce n'était qu'un 52 qui se prenait pour un 60 ! Il devait prendre appui sur le courant pour me rendre la tâche plus difficile. L'heure qui m'était impartie est maintenant passée, tant pis, il fait trop beau, j'entâme une dernière dérive et là pan-pan arrière-train-arrière-train, je croche sévèrement. Je débraye le moulin saisis la pagaie et avance à contre courant comme un forcené pour tendre le fil dans l'autre sens : rien n'y fait. Je finis par saisir mon couteau et couper la tresse. Mon leurre fétiche du jour est resté au fond avec sa TPA homemade. Pas grave c'est le jeu. Je rentre bien content d'avoir vu un bar ce week-end encore.