Après une première tentative lors du 1er pont, où j’avais voulu voir si c’était faisable de naviguer en pêchant sur un kayak. (C’était à marée haute et je ne ramenais que du goémon) je m’étais juré que la prochaine sortie se ferait à descendante.
Elle sera de courte durée si j’enlève le temps passé à désembourber voiture et remorque sur un chemin de bord d’aber qui mène directement à l’eau. Merci au brave paysan qui passait par là. Je rejoins donc plus sagement la cale du club de yole de Paluden.
Je m’aventure donc sur les « terres » d’un certain hibou. Le bougre est déjà à pied d’œuvre, campé dans sa vase favorite. Je le reconnais au geste auguste du semeur de leurres qu’il exécute avec la régularité sans faille et le style qui lui est propre. Puis m’approchant plus près je devine sa moustache. A grand coups d’avirons puissants mais silencieux, je navigue en veillant à rester hors de portée de son lancer. Je ne l’envie pas, il a de l’eau jusqu’à la taille dans ses waders. Moi je goûte aux joies de me propulser à mon gré où bon me semble. J’ai tu temps de pêche à rattraper à cause d’un voyage en Egypte en avril…
Tel le bubar, je laisse aller dans le courant un slug lip weight 10gr mais j’accroche un peu trop d’algues vertes et décide d’essayer un DRF que m’avait conseillé Bernard car il permet aussi bien de faire de la traîne ou de l’animation leurre (idéal en kayak). C’est sa toute première sortie et il semble tenir les promesses de Bernard (Merci Bernard !). J’attrape un 1er barset à la traîne par le ventre (drôle de sensation : je croyais avoir croché). Il ne semble pas avoir trop souffert et repart dans son élément. Peu après j’attrape son frère « à la kernaute » qui ira grossir un peu également. Ce sont les deux premiers que je vois cette année. Vivement le prochain pont ! Ah, y’en a plus ???
Civ m’avoue qu’il pensait m’avoir reconnu malgré mon déguisement de Lawrence d’Arabie bien qu’il ne connaissait pas la couleur de mon kayak. Les mulets sont en fête : quelle joie de se laisser glisser sur cette mer d’huile où ça saute de partout. Je le laisse à sa quête car mon épouse a besoin de la voiture pour 16 heures (les boules !!!). Vivement demain me direz-vous sans doute… on est invité chez des copains à midi



