de FRANCOIS50 » Ven Avr 01, 2005 3:10 pm
AH Filou !
La communication épistolaire, je la pratique quotidiennement, de par mon travail ( quelquefois trop, d'ailleurs mais c'est un autre topic que je ne vais pas ouvrir ici ).
Ceci étant dit, je "recolle" au sujet qui nous intéresse aujourd'hui.
Comme tu le sais, le sandre est mon "préféré", et en seconde position le bar en juillet ainsi que la fario en mars & avril.
Cette dernière, même si je ne la place pas sur la plus haute marche du podium, offre tout de même des situations de pêche tout à fait particulières.
Je m'explique....
A la différence du sandre et du bar ( encore qu'on puisse discuter à propos de ce dernier ) la fario se pêche ( si on veut le faire correctement ) à vue. Et si on ne s'applique pas à autre chose qu'à pêcher le mieux possible ( c'est à dire déclencher un maximum de touches ) et bien .... tu sais ce qu'il arrive à la fin de la sortie.
Ceci étant dit, en pêchant à vue, avec des polarisantes en ce qui me concerne, car je n'ai pas une vue d'aigle, c'est absolument incroyable de constater, de voir, le nombre de poissons qui viennent "voir" le poisson nageur ( celui-ci est le leurre le mieux approprié pour déclencher la curiosité des dames fario ). Et sur le nombre de celles qui viennent voir, un très petit nombre attaque. Ce qui veut dire en tout premier lieu que le PN doit être changé très souvent car il ne se passe pas 2 minutes sans qu'il y ait une visiteuse, jusqu'à ce que celles-ci se décident à passer à l'attaque.
Si j'extrapole le paragraphe précédent aux autres espèces qui m'intéressent, le bar et le sandre, j'en déduis que là aussi, des poissons viennent "voir". La seule différence est que je ne les vois pas. Un sandre par 5 ou 12 mètres de fond, c'est impossible, et un bar à 30 mètres de distance, même topo.
Je peux imaginer que très très peu de différence, je dirai même une différence infime existe entre une animation "perdante" et une animation" gagnante". Ce que je peux aussi dire, c'est que dans 99% des cas, quand j'anime trop, ou un peu trop, les poissons que je vois viennent et repartent aussitôt, à fond la caisse. Mais également que, avec le même leurre, si l'animation passe en deçà d'un seuil qui est situé entre le refgus et l'attaque, et bien c'est le jackpot à tous les coups.
Alors ça, c'est ce que mes yeux peuvent voir et ce que mon cerveau peut remarquer, je ne dis absolument pas que c'est la méthode universelle !
Car, dans les détails, comment imaginer, pour un bar ou un sandre ( ou pour tout autre prédateur d'eau douce ou salée ), quelle est la limite entre ce refus et cette attaque ? Et ben Filou, je n'en sais strictement rien du tout.
J'imagine simplement que la réactivité des espèces est à peu près la même, simplement. Par contre, l'adaptation n'est pas systématiquement ajustée dans la même direction. Juste un exemple : un refus sur une perche nécessitera probablement une animation un peu plus "bourrin" alors que sur un sandre ou sur un bar, il conviendra de minimiser, d'être plus finaud ( plus filou, pardon ).
Et je pense que lorsqu'on a trouvé ce que j'appelle le "bon réglage" ( bon leurre taille couleur animation bla bla bla ), on se positionne dans des conditions telles qu'on réalise des "séries de prises".
L'exemple d'hier me le montre encore : le bon leurre, etc...jusqu'à la bonne animation du moment, et là bingo : 4 passages / 4 farios.
Ceci étant dit: restons modestes, car il faut 2 heures pour régler le moteur, et la course dure moins de 10 minutes.
Et la course du lendemain se perd, ou se gagne, mais si elle se gagne, c'est d'une autre manière, qu'il faut encore découvrir.
J'arrête, j'ai plus d'encre dans le stylo.
Cordialement,
François.