CBE Action " Grande Distribution"

[Vianney 56]

Chat bouge
J'ai pas pu m'en empêcher



Faut continuer

[Stéphan]

Bonjour à ttes et ts,

Je remercie Fanch d'avoir envoyé un message à M. NOBLET pour le féliciter de son action.

Quelques messages de soutien clairement identifiés ne donneront que plus de poids à la démarche "pédagogique" qu'il entend mener au sein du groupe auquel il appartient.

Pour Info nous avons reçu deux réponses "officielles" dont la teneur sera en ligne sur notre site ce week-end (l'ami Fishwest s'y emploie) : La position de Carrefour est assez intéressante et présente quelques ouvertures.

Vous êtes ttes et ts les bienvenus (es) sur notre stand au salon de Nantes pour discuter de celà et de tout le reste (ce ne sont pas les sujets qui manquent...)

Amicalement

Stéphan
Vice Prdt. du CBE

[civ29]

Stéphan cite:
Pour Info nous avons reçu deux réponses "officielles" dont la teneur sera en ligne sur notre site ce week-end (l'ami Fishwest s'y emploie) : La position de Carrefour est assez intéressante et présente quelques ouvertures.

c'est en ligne actuellement sur le site CBE.
amic.

[Fishwest]

effectivement Civ
Ca y est!
la synthèse des premières réponses est en ligne sur www.sosbar.org

[sablea]

Bonjour à tous,

Merci au CBE pour le combat engagé qui porte enfin ses fruits, et merci à Fanch d'avoir bien résumé les pensées des Kernautes dans ce mail!
En espérant que cela fasse effet boule de neige.

[sylvain]

Sous la pression du comité des pêches de la Turballe, le Directeur du Leclerc de St Nazaire a décidé de faire machine arriere et de proposer a nouveau du bar sauvage (article du OF aujourd'hui) .
Les pecheurs professionnels se basent sur les conclusions de l'Ifremer, affirmant que la ressource n'est nullement en danger et que le fait de pêcher en grandes quantités durant la période de la reproduction n'a que peu d'impact sur l'état de la ressource . Encore une fois le lobby des pecheurs à le dernier mot quand il s'agit de sauvegarder leurs interets .
Et c'est ce qu'il risque egalement de se passer pour les quotas de langoustines........

Si je trouve l'article, je le mettrais en ligne.

[bradys]

oui c'est assez desespérant
soit ce directeur a du faire face à une levée de bouclier souterraine qu'il ne soupconnait pas ( comité des pêches ,concurrents, collègues,politiques)
soit il a voulu se faire un joli coup de pub (je n'ose pas y croire)
dans tous les cas il baisse le pavillon un peu rapidement tout de même
attendons de voir si fishwest est au courant
question pour pierre steboun
est il toujours le bienvenu à l'open bar?

[Fanch 56]

Oui fishwest est au courant, et c' était plus dangereux que cela (avec protection policière du personnel)...

[Fishwest]

j'attends d'avoir l'article de OF en main pour me prononcer plus en détail sur le sujet... mais je peux vous dire qu'il y a eu du grabuge

[Vianney 56]

Pour la langoustine c'est réglé

Les pêcheurs ont eu ce qu'ils voulaient ce matin...........

Réflexion d'un d'eux ce matin: suffit de casser et de bruler un peu pour avoir qqch en France.

En plus j'ai l'impression que c'est vrai

[toytoy]

Oui, c'est souvent ce qui se passe...Même s'ils n'obtiennent pas gain de cause, le recours à la violence est souvent d'actualité (cf les dockers il y a quelques semaines à Strasbourg...):(
Désespérant!!!:cry:
Je sais bien qu'il s'agit également de la survie d'une profession...mais en sciant la branche sur laquelle ils sont, la chute risque d'être rude!!!
Ces pêcheurs verront la raréfaction d'une espèce qui les aura fait vivre et j'espère q'ils prennent des photos pour leurs petits enfants...

Quand on pense que l'Histoire est jalonnée de ces histoires (regardez l'eau en ce moment...On se retrouve à cultiver et irriguer du Maïs dans des régions déficientes en eau...)
On marche sur la tête...

Si quelqu'un peut-mettre en ligne l'article d'OF pour qu'on lise les faits ...
(J'ai cherché en ligne...mais c'est payant... )

[toytoy]

petit lien révélateur...
Mais bon , on le savait déjà
Compte-rendu des criées et de l'union des poisonniers de France:
http://www.poissonniers.com/filiere/periodes.php

[Adminkeru]

Merci TOYTOY
Comme tu dis c'est hyper révélateur et ils en sont conscient, le profit avant tout, que restera t'il à nos générations futures?

[Fishwest]

Chose promise….

Je viens de recevoir l’article de Ouest France, et de le lire avec attention.
Première remarque, on ne peut pas ne pas voir dans cet article une sorte de droit de réponse à celui paru le 17 février dernier. Autant dire que la journaliste a été « gentiment invitée » (c’est un euphémisme) par le Comité local des Pêches de la Turballe à suivre de prêt la suite des évènements et à les relater.

Et quels sont ils ces évènements ?
Les pêcheurs au chalut pélagique de la Turballe ont dès samedi fait part de leurs « arguments » (euphémisme quant tu nous tiens…) au directeur du Centre Leclerc de St Nazaire, arguments suffisamment solides (comme un manche de pioche ?) pour inciter ce directeur à supprimer son affiche et à revoir sa position sur la décision de ne plus vendre de Bar en période de frai. Des arguments plus diplomatiques ont ensuite été soumis et bien entendu relayés par Ouest France sur le sujet (« la ressource en Bar n’est pas actuellement surexploitée »)

Je ne pense pas qu’il faille considérer ce revirement (un peu forcé peut être?) de situation comme un retournement de veste de la part du directeur. Nous tenons d'ailleurs à lui renouveler nos remerciements pour ce geste courageux ainsi que notre sympathie.
Certains d’entre vous sont certainement commerçants ou gérants de magasin, alors imaginez un instant que suite à une « remarque ou indication dérangeante », une grosse poignée de personnes « ayant du poils aux pattes » vous invitent à revenir sur votre décision sous peine par exemple de « tanker devant votre boutique, ravaler la façade et réaménager les rayons » ?
Parfois les rapports de force imposent de « la couler douce », a fortiori lorsqu’on est directeur d’un magasin dans lequel sont présents en permanence 300 personnes.

Ceci dit comme je le dis souvent, les rênes sont tenus par une corporation minoritaire d’assistés, subventionnés, bien équipés, sachant jonglés (c’est le moins que l’on puisse dire), mais qui paradoxalement perdent de plus en plus de crédibilité. A n’en pas douter, le jour viendra où il faudra bien qu’ils se rendent comptent qu’ils ne sont pas seuls, que d’autres avis méritent d’être entendus, avis un peu plus évolués que des feux de palettes, des blocages d’autoroutes ou des casses d’institutions.

Même si ce second chapitre (non ce n’est pas la fin de l’histoire) peut ressembler à une défaite, rendez vous compte d’une chose : le problème du chalutage hivernale des frayères est arrivé sur la place publique.
On en parle dans les journaux, une affiche a été portée aux yeux des consommateurs dans une grande surface, qui maintenant peut prétendre que les actions menées (notamment par le CBE, excusez mon manque de modestie) n’aboutissent pas ? Qui aurait imaginé cela il y a seulement 5 ans ?

Nous sommes en train de marquer des points, même si les grandes gueules se font entendre encore et arrivent à imposer leurs idées avec des stratégies plus que basiques.
Ne désespérons pas, nous (le lobby de la pêche récréative entre autres) nous imposerons à notre tour, déjà nos idées font des émules, sont relayées et attentivement écoutées.

Quant aux arguments utilisés et concernant les données Ifremer (vous noterez au passage qu’on ne parle pas de l’interview d’une personne d’Ifremer, mais simplement sic « pour l’Ifremer », nuance et de taille, qui donne l’info ?), on en reparle une autre fois si vous voulez bien, la j'ai les doigts en compote.

[TriMartolod]

Ci-après les deux articles en question. Je m'en remets à l'appréciation des modérateurs pour savoir si ces articles peuvent figurer sur le forum.
Qu'ils les retirent le cas échéant.

Article 1
Ouest-France
Toutes éditions, vendredi 17 février 2006, p. 4

Des initiatives pour respecter la période de reproduction
Le bar sauvage voudrait frayer tranquille

Elisabeth BUREAU

Depuis lundi, le Leclerc de Saint-Nazaire ne vend plus de bar sauvage. Parce que nous sommes dans la période de reproduction du poisson. Le magasin répond à l'appel du Collectif bar européen. Les pêcheurs professionnels rappellent que des quotas limitent déjà leurs prises pendant le frai.

« Nous avons arrêté depuis lundi. Nous en parlions depuis un certain temps. Je me suis décidé en allant sur le site Internet du Collectif bar européen. »

Daniel Noblet, directeur du centre Leclerc de Saint-Nazaire, a décidé, avec son chef poissonnier, Pascal Vanderlissel, de ne plus proposer de bar sauvage durant la période de reproduction dans son rayon poissonnerie. « De février à mars, les bars se retrouvent sur des frayères, lieux de reproduction, en Manche surtout. Les coins de pêche sont connus. Nos pouvons alors acheter, à la criée, du bar revendu de 7 à 9 ? le kilo. Nous avons freiné nos achats dès janvier malgré une demande forte. Le bar d'élevage, en revanche, est toujours en vente. »

À ce prix, le chef poissonnier estime qu'il pourrait vendre une tonne de ce poisson sauvage, chaque semaine, dans son rayon. « Depuis lundi, un écriteau explique notre décision aux clients. Et notre chiffre d'affaires n'a pas chuté. Les consommateurs se reportent sur d'autres poissons, comme la raie. »

Quotas pour les pêcheurs

Le Collectif bar européen est né à Brest, dans les années 2000, avec des pêcheurs qui se déclarent « récréatifs ». « Nous ne sommes surtout pas contre les pêcheurs professionnels, mais nous voulions faire évoluer les mentalités et la législation sur la pêche du bar en mer », raconte l'un des fondateurs, François Oléo. L'une de leurs actions concerne justement le respect de cette période biologique qu'est la reproduction. « Le bar a la particularité de se retrouver en grande quantité lors du frai. Nous avons ainsi demandé un moratoire du côté des pêcheurs. »

Cette année, la petite pêche bretonne et les ligneurs de la pointe de Bretagne s'y tiennent. Une demande a été lancée vers la grande distribution qui commercialise 70 % des bars pêchés. « Nous savons que Carrefour est intéressé par cette démarche de pêche raisonnable, mais l'enseigne n'a pas encore pris d'initiatives concrètes. Le Leclerc nazairien est le premier à agir à titre individuel. »

Du côté des pêcheurs, la période de reproduction est déjà prise en compte. « Chaque bateau est limité à cinq tonnes de bar par semaine lors du frai », précise Hugues Autret, président du Comité local des pêches du Croisic. Pour lui, le principe d'une pêche intelligente est déjà en action. Sauf que, dans les criées, le bar arrive en quantité et que les prix s'effondrent à cette période. Alors que, dans quelques mois, il sera rare et cher. Autour de 30 ? le kilo !

Article 2

Ouest-France
Toutes éditions, mardi 21 février 2006, p. 2

La Turballe défend sa pêche au bar

Le centre Leclerc de Saint-Nazaire va revendre du bar sauvage.

Il s'est rendu aux arguments des pêcheurs hier.

« Notre initiative n'était pas faite pour nuire à une profession. Bien au contraire, notre position tendait à trouver un juste équilibre. » Le directeur du centre Leclerc de Saint-Nazaire avait décidé de ne plus vendre de bar en période de reproduction (Ouest-France de samedi). Il s'est fait interpeller par les pêcheurs de La Turballe, dès samedi matin.

« Votre initiative n'a pas de raison d'être, puisque le rapport de l'Ifremer d'octobre 2003 sur la ressource en bar montre que celle-ci n'est pas actuellement surexploitée », précisait, hier, Dominique Lebrun, présidente du comité local des pêches de La Turballe. Daniel Noblet, le directeur du centre Leclerc, a rencontré les pêcheurs, à La Turballe, lundi matin. Il a écouté leurs arguments. « Après cet entretien, je pense recommencer à vendre du bar sauvage très prochainement. »

Il a pris acte que les pratiques de pêche ne doivent pas mettre en danger le stock de bar, même pendant la reproduction. Pour l'Ifremer, « il faut savoir que la fermeture de la pêche, en période de reproduction, a un impact généralement minime sur le renouvellement du stock. » Les pêcheurs sont, de toute façon, limités à 5 t de bar par semaine et par bateau.

Élisabeth BUREAU.