A l’unisson carillonnent mon réveil et le téléphone. 8h30, c’est BEN :
- «Allo Jaja, tout compte fait y’a qu’un bateau qui sort et j’ai bien peur qu’il n’y ait plus de place pour toi »
- Pas grave, on verra ça une autre fois, répliquais-je. Et comme ça je me tape une grasse mat, enchéris-je.
C’était compter sans les stchroumphs qui, réveillés se sont mis à jouer aux billes sur la dalle béton au dessus de ma chambre. Mon épouse ajoutait : tu prends toutes les couvertures.
Cette fois, s’en est trop, j’vais pêcher.
M’étant fait engueuler la dernière virée en compagnie de JMB, je laisse la feuille de route sur la table :
« je vais sur les parcs de Locmajan – Aber Benoît, fin de pêche 13h00, rentré maison 13h30 »
Chemin faisant je me dis que Locmajan allait être assailli de pêcheurs-touristes et décide de m’arrêter sur le parc tordu « que je ne sais jamais par quel bout le prendre » (hein Pascal, tu vois lequel). Oui, je sais c’est pas beau de trahir la confiance de son épouse.
J’arrive donc à 09h30, les parcs sont recouverts. Pour ne pas risquer de crocher les poches, je grée mon zclaw blanc à flancs métalliques (zclaw qui comme chacun sait à l’excellente idée de flotter à l’horizontale au repos. 2 pins et un décroché plus tard (tous entre 12 et 15cm), je me dis : pas si mal, toi qui attend souvent septembre pour prendre un bar.
Puis calme plat : aurais-je déjà pourri le poste ?
Je grée mon zclaw n° 2 celui qui fait du potin, le blanc et rose avec rattling, acheté 12 roros sur le bon coin et qui m’a valu le 46 l’autre fois.
Un pins s’y colle et part rejoindre ses camarades. Prêt à changer de poste, direction locmajan, j’envoie une dernière fois (vous savez, celle que vous faites durer une bonne dizaine de fois).
Mon zclaw fend l’azur et amerrit quelques 70 mètres plus loin (merci powerpro13). Paradoxalement l’attaque aura lieu à 5 mètres de mes pieds.
Gros coup d’adrénaline. Je resserre le frein à bloc tout en reculant pour garder la tension dans la tresse. Le bar arrive néanmoins à avaler quelques mètres de tresses, ceci à deux reprises. Sa queue émerge par moments : il est beau. Je le laisse se fatiguer un peu car je crains la casse et surtout le rush final. Il se laisse enfin tirer doucement sur le flan sur le goémon.
De retour à la maison, j’ai le droit au traditionnel : « alors, encore bredouille ? »
Verdict : 59cm pour 1kg850, mon troisième maillé de l’année et mon record de l’année.
Merci à Ben, aux stchroumpfs, à mon épouse…

