
Moi, après de dures journées de taf je m'exile au bord de l'eau pendant une heure ou deux histoire de mouiller mes leurres dans des trous d'eau sur la côte. Avec les gros coefs d'hier ça découvrait pas mal, et j'avais une idée bien précise de la zone que j'allais prospecter...
J'ai donc profité des deux dernières heures de jus descendant pour tenter de pratiquer l'ichtio-stomatologie... restait à trouver des spécimen volontaires à recruter.
Sur place à 22h10, j'ai sondé doucement les diverses couches sans hélas trouver preneur. Le premier bateau rentrant au port m'indiquait que les choses allait probablement changer : à chaque fois c'est le même rituel, les vagues du bateau (pas un 5m hein !) doivent remuer les goemons au bord et faire bouger la faune qui s'y abrite. le résultat est souvent là, les touches commencent alentours.
Quelques minutes à peine après le bateau, alors que je passe sur un endroit que je sais propice pour y avoir déjà piqué quelques belles pièces, je sent clairement la toute petite touche... mais le ferrage est comme moi, fatigué

Le second passage est plus chaotique pour passer au bon endroit. Le fort courant qui passe n'autorise pas une grande marge de manoeuvre à ma TP de 10g et à mon Gulp (noir et ventre blanc). Sentant que je vais passer un peu large j'accélère le mouvement et tire amplement sur ma bannière pour la relâcher tout aussi amplement en attendant de sentir le fond. Ca gratte bien le caillou, je suis dessus... animation lente et saccadée pour lunker techno ventripotant !!


Toc toc... qui est là ? LE DENTISTE !!!

La bête s'est laissée prendre et d'un bon coup de tête rageur m'indique qu'elle va défendre sa position. Il faut aller vite, canne haute pour le déloger de ces roches où j'ai déjà laissé quelques amateurs gagner la partie par casse nette. Une fois les trois tours de moulins passés, je sais que je ne risque rien s'il ne se met pas à rusher pleine balle vers la côte pour rejoindre une autre zone mal pavée qui m'a couté un gros en fin de saison 2009

Je conserve le contact durant une dizaine de secondes avant qu'il prenne le courant pour venir tenter sa chance au bord, mais heureusement j'arrive à suivre le rythme pour ne pas détendre la ligne ! Il n'est qu'a 3m quand il fait demi-tour et parvient à prendre un peu de fil... mais là où il se trouve je sais que je peux aller le chercher peinard avec les wadders.
Une fois bien grippé, je reviens poser le zig dans le goemon pour ne pas l'abimer. Une mesure approximative me donne un 60 Up comme première prise du bord en 2011, pas trop mal

S'ils sont là en nombre (pas impossible à cet endroit) , je dois en profiter ! Je renvoies ad patres mon gulp qui n'a pas trop souffert et m'active à réussir un passage de la même qualité et ! Bingo !! heu... le ferrage est OK, le poisson pendu, mais j'ai un doute énorme sur sa taille



Je me décide tout de même à changer le plastique au bout de l'hameçon et me relance dans la conquête des créatures de mes (folles) nuits... mais elles ont fuit !
C'est la loose maintenant... plus âme qui bouge et pas un bruit. Le courant commence à se calmer ce qui signifie que la zone sera moins pêchante, même si j'ai eu d'agréables surprises par le passée. Je me prépare à remballer quand j'entends le ronronnement du diesel d'un nouveau chalutier. Encore quelques minutes donc histoire de confirmer s'il le faut ma théorie. Le temps qu'arrive le boat est mis à profit pour refaire mes noeuds, et une fois la machine à laver le goemon passée je ré-attaque mon spot !
3 mn, c'est le temps qu'il aura fallu attendre pour que le second labrax viennent animer le carbone de ma canne ! Rapide combat, car le gazier ne semble pas aussi motivé à se défendre que le premier ! Il a senti qu'il retrouverai l'eau probablement

Arrivé au bord, il n'est pas aussi petit que je le pensais, un bon 45 +, et mal piqué



Il est 23h30, ma petite session se terminera après deux ou trois lancés de plus sans résultats... j'ai hâte de retrouver mon oreiller aussi


++