QUI VOUS A DONNÉ LE VIRUS DE LA PÊCHE ? (Sondage)

[Fanch 56]

Peti sondange pour savoir qui ou quoi vous a donné le virus de la pêche.

Ceux qui ont la plume facile, peuvent faire un petit récit.

[sylvain]

Fanc'h t'as oublié une catégorie
Moi c'est d'abord mon pépé, avant mon père, qui m'a passé le virus.........souvenirs d'anguilles gigantesques, de brochets voraces, et de carpes dodues, qui ont accompagné mes sorties de vacances au bord de l'eau, à bord de son increvable 4L bleu ciel.

A+
sylvain

[josse95]

J'ai vu mon grand père prendre une truite au fouet, avec en guise de mouche, un bout de fil de laine arraché à sa chaussette. Le coté magique de ce geste m'a donné le virus, que je rêve de transmettre à mes enfants.

Ma première canne, ce fût une branche de noisetier, avec un bouchon de bouteille en liège et une épingle à nourrice courbée en guise d'hameçon. A moi les goujons de la Sarre!

[Victorhl]

Salut à tous , j'y vais de mon ptit témoigange :

J'ai longtemps porté la musette derrière mon père, à distance respectable , à la fois frustré et admiratif , quand il pêchait la Fario.
Un jour , écoeuré par la pollution et la dégradation des rivières, il a laissé tombé, du jour au lendemain
J'avais 11 ans , premier vélo , première canne en bambou héritée, je me suis enfin lancé dans l'aventure ...
Beaucoup d'anciens , chaleureux , rencontrés aux hasards des ruisseaux , mon appris les rudiments et les subtilités de la traque ...

à 14 ans je me suis tourné vers la mer , tjs avec le même vélo ...

Bien des années plus tard j'ai entrainé ma fille , puis mon fils, dans la quête du bar ...
Même si la grande courre aujourd'hui d'autres poissons ( 16 ans ) , je suis sûr que tous ces souvenis partagés aux pied des falaises , sont à jamais inscrits dans ses gênes ...
Le fiston , lui , vit toujours une passion obsessionnelle ...

Puissent ils , un jour , avoir la joie de faire découvrir ces vrais moments de plaisirs et de partage, à leurs propres enfants ...

ciao

[Fanch 56]

Juillet 1954 - 05h00 du matin - Vernon (Eure).

- Hé bonhomme debout !!
- Hein quoi ?
- Allez bonhomme debout, c'est l'heure !

L'heure ? l'heure de quoi d'abord !! Ya pas idée de réveillr un gamin de 5 ans à 5 h du matin! Allez! de nouveau la tête sous l'oreiller, bien calé dans mon lit, avec cet immense édredon en plume, au deuxième étage de la maison de mes grands parents.

- Allez bonhomme ou je pars sans toi ?

Mais c'est papa là qui me parle ! qu'est-ce qui veux ?
Ha oui çà y est, il doit m'emmener pour la première fois à la pêche. Hier encore, il à monté des lignes comme tous les jours de vacances, assis sur un banc, avec une vieille table en bois sortie de la cave de grand-père, installé sous le tilleul centenaire bien à l'ombre. Avec ses gros doigts, il a monté des hameçons, si fin, que je me demande comment les poissons ne les cassent pas.
Je comprends pas, hier soir j'étais tout excité, et ce matin, me voilà avec une apréhension imcompréhensible, moi qui l'embête depuis un certain temps pour l'acccompagner.
- T'es trop petit qu'il me disait depuis le début des vacances.
- Trop petit, trop petit pensais-je, c'est la preuve qu'il ne ma jamais vu grimper au sommet des maronniers, pour aller y dénicher les nids des pigeons sauvages au printemps.

- J'arrive P'a.

Je frissonne, car dans cette vieille maison des années 1900, la fraîcheur du matin est fortement ressentie. La maison est toute silencieuse, j' entends juste ma grand-mère, levée comme tout les matins vers 4 heures, qui prépare notre petit déjeuner, qui se doit d'être copieux, car nous devons partir pour la journée.
Tout le matériel est prêt, posé dans le vestibule. A cette époque pas de voiture, il faut aller a pied jusqu'au café qui loue les barques et les emplacements.

- Tiens avant de partir, j'ai une surprise pour toi, dit mon père.

Et il sort de derrière la porte d'un placard de cuisine, une canne à pêche : "ma canne à pêche" , fine, longue de 2 mètres environ, en bambou, la ligne enroulée autour du scion, prête à pécher. Les viroles brillent , elle sent bon le neuf. Fier comme Artaban, j'embrasse mon père, et je m'empare de cet objet, ne sachant pas si je serais à la hauteur des espérance de mon père durant cette journée.
Nous voilà partis !! L'air est chargé d'humidité, de fines bandes gazeuses de brouillard, trainent et s'accrochent à mi-hauteur.
Pour moi tout est nouveau, pas une voiture dehors, pas un promeneur, et de temps en temps un coq qui salue le soleil qui pointe son nez vers l'est, allumant le ciel d'une lueur de plus en plus forte.
Arrivé au café, mon père se prends un petit remontant (café rhum) et oh! surprise, j'ai droit à une cuillèrée de ce nectar. Puis le patron nous indique le numéro du poste qu'il nous attribue, dans un petit bras de la Seine, bien calme, et pas dérangé par le passage des péniches, qui montent et descendent le fleuve.
Nous embarquons, et pour moi grande découverte, je me trouve sur quelque chose qui remue en permanence, et d'une stabilité inquiètante dans mon esprit d'enfant.
A grands coups d'avirons, nous arrivons près des deux perches enfoncées dans le fond , auxquelles nous nous amarrons.
Et là, la leçon de chose à commencé : comment, monter sa ligne, comment prendre le fond, avec un plomb olive à ressort, qui entoure l'hameçon, afin de bien positionner le flotteur. Monter le flotteur, plomber celui-ci en fonction de sa résistance et de sa forme etc...
Les différents appâts, vers de terre, asticots, chenevis, maïs etc...

Mon père met en place sa canne à Carpe, en bambou refendu foncé, avec une petite pomme de terre du jardin. Et nous voilà parti pour une journée inoubliable pour moi, même 50 ans après.
Le premier poisson, c'est moi qui le prends, un petit goujon de rien du tout, mais quel fierté, et quels sensations pour un petit bonhomme de mon âge, de sentir remuer cette prise au bout de ma ligne.
Et toute la journée, les prises vont se succéder, avec des gardons, des brêmes, des perches, des goujons, bref de quoi ramener une bonne friture à la maison.
De ce jour, je n'ai jamais rater une journée de pêche avec mon père pendant ses vacances, puis avec mon grand-père lorsqu'il allait lui aussi dans un petit bras de seine, du côté de Giverny, haut lieu fréquenté par le peintre Monet.

C'est de ce premier jour de pêche avec mon père, que j'ai attrapé le virus, pas seulement pour le poisson, mais aussi, pour tout ce qui précède, l'atmosphère de la maison tôt le matin, les odeurs du bord de l'eau, et la sérénité ressentie, quand plus rien ne compte, que l'instant de la capture.

[josse95]

Fanch, tu devrais te lancer dans l'écriture de romans. J'en ai la larme à l'oeil !

[BZHash]

Chapeau Fanch! j'en ai un pincement au coeur, je suis tout nostalgique
Pour ma part, c'est mon grand pere qui ma transmit le virus de la peche. Tout petit peche a pied, puis avec l'age on a apprit a se servir d'une canne.
Enfin il reste encore pas mal a apprendre !!

[Tabarnak]

SUPERBE fanch!!


Vraiment un beau récit à la Maupassant, tout en image, Chapeau bas!


ps: je reconnais ta fébrilité sur l'eau qd même! cela vient-il de ce jour? (le mal de mer)

[richard76]

bien que normand , moi aussi c'est mon pere qui des mon plus jeune age ma emmené a la peche et c'etait a l'ile d'arz dans le golf en surf casting. Bien qu'il n"etait pas un fin pecheur il m'a tout de meme donné le virus et j'adorai etre avec lui au calme a partage ce moment de complicite. Moments malheuresements trops courts car il est décédé quand j'avais 9 ans. Depuis j'ai repris le flambeau et j'espere faire la meme chose avec mes deux enfants.

[Philippe53]

Mon père Brestois, débarqué en Mayenne, m'a fait connaître la pêche vers l'âge de 5 ans, mon premier poisson fut une perche.
je me souviens durant les évènements de mai 68, nous allions en famille et avec des amis de mon père à la pêche sur la rivière l'Ernée, et avoir mis à l'eau une vivette pleine de friture pour le soir, qui n'a jamais été retrouvée!!
Autres souvenirs avec mon frère, nous faisions du saut à la perche avec le plus gros brain des cannes en bambou , au grand damme de mon père.
Que de souvenirs en repensant aux moments passés au bord de l'eau enfant.
@+
Philippe53

[mik56]

Il manque juste une case.... tout seul comme un grand.
Quand on adore l'eau etc....

[BAR88]

C'était il y à longtemps par un mois de Mars très rigoureux et ou la neige était abondante occasionnant une mini-crue de ma rivière vosgienne natale.

J'avais 4ans et 1/2 et j'accompagnais mon père en ce jour benni pour une peche à la truite dans une eau chargée. Je n'avais pas de canne car j'avais bien du mal à marcher dans l'épaisse couche de neige.

Après deux heures d'une peche infructueuse avec une ligne munie d'un bouchon et garnie d'un beau vairron, mon père décidé à rentrer fut pris d'une envie de se soulager. Il me tendit la canne afin d'avoir les mains libres. Dieu qu'elle était lourde pour un petit bonhomme comme moi. Je vascillait sur mes gambes, et je suppose aujourd'hui que cela devait occasionner des manoeuvres d'aguichage involontaire. Le bouchon disparu dans le fond de l'eau et sur un dernier tanguage, je recu une decharge terrible. Je tenais un poisson, ou plutôt un poisson me tenait. Mon père se retourna prestement et m'aggripant par l'anorak m'aida à sortir le monstre. La truite était une magnifique Fario de 54 cm pour à peut près 3 livres. L'image de se poisson sur la neige restera gravée dans ma mémoire jusqu'à ma mort. Depuis ce jour miraculeux, le virus ne m'a jamais quitté.

Chaque année, par tradition et pour ce souvenir, je fais l'ouverture de la truite dans cette petite rivière de mon enfance ou il n'y a malheureusement plus de telles betes, pas même de fario. Mais pour rien au monde, je ne voudrais manquer mon pelerinage dans le petit virage ou j'ais connu ma première sensation halieutique.

Souvenir d'enfance qui me fait verser une larme...

Barmicalement

Bar88

[Fanch 56]

Tiens celui-ci je le fais remonter

[sunset22]

J'ai commencé la pêche je devais avoir 3ans ,car mon père tenait un club de plage( le club mickey ) à Perros-guirec dans les côtes d'armor. On passait, mon frère et moi entre 10 et 11 heures par jour sur la plage pendant 2 mois et demi (eh oui les vacances étaient longues à cette époque), et on allait pêcher les touilles dans les rochers. Puis de touilles en aiguilles, les poissons ont grossis avec nous et le matèriel a progressé. d'un fil et d'un bout de bois, on est passé à la canne et au moulinet et les parties de pêche étaient de plus en plus longues.

Un jour mon père acheta un vieux bateau de pêche en bois et les choses plus sérieuses commencèrent. On pouvait allé chercher le poisson là ou il se trouvait.


Quel pêcheur n'à pas en souvenir les réveils au petit matin après une courte nuit tellement l'exitation d'une partie de pêche programmée empéchait le sommeil de venir. Moi qui avait toujours du mal à me lever à 7 heures pour aller l'école, était le premier debout pour partir à la pêche (bizarre comme le réveil est plus ou moins laborieux). Un solide petit déjeuner et au boulot pour une journée bien remplie. Les dervinis, le couillon de tomée, tout ces spots de pêche ou le poisson aime se donner rendez vous n'ont plus de secrets pour moi (ou presque plus car il y a toujours l'inconnue et heureusement).


Puis le temps passe et c'est à mon tour de partir à la pêche avec un de mes deux fils ( le cadet), de me lever et de trouver mon petit déjeuner préparé par mon gars qui était lui aussi déjà reveillé ( ça me rappel quelqu'un) et fin prêt pour une bonne partie de pêche. Môment privilégié a passer entre "homme" et souvenir plein la tête.

[sniper 56]

J'ai un problême, car je m'y suis mis tout seul personne ne m'y a poussé(y a pas de case qui me corresponde lol)