Ces deux cocos ne sont pas sur le point de saisir à nouveau un leurre sans réfléchir…
Samedi 3 septembre, rendez-vous avec Guyom et Bruno pour une session au soleil (eau transparente et lisse et surtout pas de vent) donc difficile à pêcher mais navigation plaisante pour les kayaks. Avant départ je vérifie mon nœud de jonction : ça va, il tiendra encore. Bruno ouvre le bal avec vieille, lieu et maquereau (il me fait de grands signes) Je reste où je suis car c’est du bar que je cherche. Guyom sortira également morues et vieilles. Je reste bout. Finalement à l’approche de rocher je tape une belle vieille orangée qui repart grandir. Ne sachant où pêcher je me décide à prendre deux amers sur la côte et à débuter une dérive au droit de l’angle que mon kayak forme avec ces deux lignes imaginaires. Je me persuade mentalement que le poisson est forcément sur cette dérive… et ça marche. A peine 20 secondes de dérives : toc-toc, ferrage benzaï à la japonaise et me voila attelé à un poisson. La violence des coups de tête me font penser à un bar, et par chance ça continue, ce n’est donc pas une grosse vieille. Mon frein est un poil trop serré mais le coco ne s’en émeut guère, il envoit grave. Sûrement plus gros que mon 55up qui ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable de lutte. La damiki fait son job et encaisse : le voici en visuel sous la pellicule d’eau. Je me dis qu’il n’est peut-être pas assez fatigué et que je risque gros à le ramener tout de suite et je décide de le laisser se fatiguer un peu, ce qu’il fait sans se faire prier. Un nouveau rush de folie, je suis content cette fois de ne pas être en 24 centièmes. Je l’approche finalement du kayak, il essaye de sonder sous le kayak mais je le contre et le guide vers l’épuisette. Je le hisse à bord, le laisse dans l’épuisette où sa liberté de manœuvre est réduite. Je lui clampe alors la pince sur la lèvre inférieure et peux lui ôter l’hameçon – je le laisse dans l’épuisette. Je me rends compte alors de l’adrénaline produite : le cœur bat la chamade et j’en profite pour récupérer un peu. Il aura fallu attendre 10h30 pour concrétiser. Je fais ensuite une ou deux dérives avec Guyom (Bruno nous ayant quitté avant la bagarre) et nous tapons des moruettes. Nous rentrons au bercail avec le sentiment d’être des privilégiés d’avoir vu du bar. Merci à Guyom pour ses encouragements, ses photos + binouse (il fallait arroser mon plus gros bar pêché en kayak, monté à bord et maîtrisé). Guyom sort son mètre (décidément, il a tout pour plaire ce gars !) verdict 66cm et 2.4kg
